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3DS

Fire Emblem : Awakening

Développeur : Intelligent Systems | Éditeur : Nintendo | Genre : Jeu de Rôle/Tactique | Site web officiel
Sortie :🇪🇺 19/04/2013🇺🇸 04/02/2013🇯🇵 19/04/2012
Par milesedgeworth51, le samedi 24 août 2013 à 23:38

Depuis que la série des Fire Emblem s’est exportée en Europe, le succès a toujours été de taille, et ce, grâce à des scénarios bien ficelés, à des personnages marquants (Ephraim de Fire Emblem: Sacred Stones, Ike de Fire Emblem: Path of Radiance etc.) et à un charme irrésistible. Fire Emblem: Awakening, quinzième opus de la série, fait partie de ces jeux que l’on pourrait qualifier de marquant. Mais surtout, avec l’arrivée de Fire Emblem sur Nintendo 3DS, ce jeu (ainsi que le test qui va suivre) prouve qu’Intelligent Systems (un des studios internes de Nintendo, et, depuis toujours développeur des Fire Emblem), reste l’un des maîtres incontesté du tactical RPG.

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Dans tous les jeux de la série, l’histoire débute dans un climat tendu, alors que jusque là, les hommes vivaient dans la paix. Fire Emblem: Awakening ne déroge pas à la règle puisque l’aventure débute lorsque le héros se réveille dans un champ, amnésique, et c’est le prince d’Ylisse, Chrom, autre protagoniste principal du jeu, qui vient à sa rencontre. Après une brève discussion, des soldats de l’armée de Plégia attaquent un village, et nos amis doivent se battre afin de les arrêter. Ce résumé est vraiment très bref et il faut expliquer les principaux éléments de celui-ci : dans cette bataille, le héros découvre qu’il a des « dons » de stratège et il devient rapidement un pion essentiel dans le groupe des Veilleurs (armée rapprochée du prince, et qui patrouille afin de protéger sa nation). Tout d’abord, le jeu ne démarre pas sur la rencontre entre le héros et Chrom, mais pour ne pas gâcher le jeu, nous ferons fi de la première cinématique du jeu qui dévoile un peu trop la trame principale… Ensuite, il faut savoir que Plégia est la nation qui va semer la zizanie (c’est, en quelque sorte, l’élément perturbateur du scénario) : à sa tête, on y trouve Valldar, homme qui deviendra de plus en plus mystérieux et de plus en plus important au fil du temps. Enfin, vous vous demanderez certainement pourquoi aucun nom n’a été attribué au héros : la réponse est toute simple. En effet, dans ce nouvel opus de la série, le personnage clé est votre héros en ce sens qu’il est personnalisable en tout début de partie. Ainsi, vous pouvez choisir ses cheveux, sa tête et même son nom ; c’est pourquoi il est impossible de donner un nom précis à cet avatar. Cependant, c’est là la première idée bien trouvée par les développeurs du jeu, car en faisant en sorte que ça soit le joueur qui choisit son personnage, le joueur s’identifiera à son héros, et pourra même se dire qu’il est ce héros : ainsi, on rentre dans le jeu avec cette pensée qu’on est le protagoniste principal. Mais ce n’est pas tout ! Le jeu propose des cinématiques (qui ne sont pas très nombreuses puisqu’il y en a douze au total, sans compter le petit trailer de lancement, qui, au passage, spoile grandement l’histoire. Un conseil : ne le regardez pas ! Très agréables visuellement et qui viennent pimenter le scénario : là ou Intelligent Systems joue bien le coup, c’est lorsque l’on voit certains passages à travers notre héros. Certes, c’est dans un soucis technique que les développeurs ont fait ça (car comme le personnage est customisable, il est difficile de montrer à l’écran le héros en action) mais cela renforce plus le fait que l’on est plongé au cœur de l’histoire en se disant que l’on est ce personnage, et que l’on fait les actions montrées à l’écran.

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Il faut souligner que le jeu est abordable pour tous les types de joueur. C’est très astucieusement que les développeurs ont mis en place différents choix de difficulté avant le début de la partie. Vous pouvez jouer en mode Normal, plus abordable que le mode Difficile, lui-même nettement plus facile que le mode Expert : au passage, ce mode est d’une difficulté telle que même les joueurs les plus persévérants auront un mal de chien à finir le jeu. Les principales différences entre les trois niveaux de jeu sont le nombre d’adversaires à combattre (ils seront plus nombreux avec un niveau de difficulté accru), leur niveau et leurs armes… Avec ces trois choix, Intelligent Systems laisse à tous les joueurs leur niveau. Cependant, une petite nouveauté très appréciable fait son apparition : il s’agit d’un choix (encore un !) d’une difficulté « Classique » ou d’une difficulté « Débutant ». La première est celle de tous les Fire Emblem : un personnage qui meurt est perdu définitivement. La deuxième est la nouvelle : un personnage qui meurt est, en quelque sorte, ressuscité en fin de combat. Ainsi, un joueur démarrant dans la série se sentira plus à l’aise avec la difficulté « Débutant », alors qu’un joueur aguerri aimera se mettre des bâtons dans les roues avec la difficulté « Classique » (le jeu n’est pas forcément recommandé aux cardiaques, car la moindre erreur peut être fatale pour un personnage, et le risque de s’énerver est très grand…). Cette idée permet à tout joueur de jouer à son niveau, et même si cela peut paraître évident, il fallait y penser.

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Le challenge est ainsi très hétérogène, mais il reste de taille tant l’aspect tactique a été renforcé encore un peu plus dans cet épisode. En effet, les liens entre les personnages sont primordiaux : il existe désormais la possibilité de former des Duos de personnages. Plus vous avancerez dans le jeu et plus cette option sera importante : le fait de créer un Duo permettra à deux personnages qui peuvent avoir des niveaux de soutien plus forts de devenir plus complices. Il y a trois ou quatre niveaux de soutien : C-B-A ou C-B-A-S. Les premiers correspondent généralement aux soutiens entre personnages de même sexe, les seconds aux soutiens entre personnages de sexe différent : le soutien S est en effet le niveau le plus élevé et qui plus est, le mariage entre deux personnages ! Ces niveaux de soutien ne serviraient à rien si on s’arrêtait là, mais ce n’est pas le cas : former un Duo permet, à la base, d’augmenter les caractéristiques de combat d’un personnage (l’Esquive est augmentée, la Précision peut l’être également et les autres statistiques sont augmentées en fonction du niveau de soutien) et, de temps en temps, permet au deuxième personnage formant le Duo d’attaquer dans le même tour. Plus le niveau de soutien est fort, plus le pourcentage de chance que le deuxième personnage attaque est fort lui aussi. De plus, le deuxième personnage pourra protéger le premier en se mettant devant lui, et par conséquent, lui permet de ne subir aucun dégât. Ainsi, il est plus facile, quand les personnages ont des liens renforcés, de battre un adversaire : former des Duos le plus tôt dans la partie permet de se rendre la vie plus facile par la suite ! Enfin, la grosse nouveauté est qu’avec ce système de soutien, les personnages, hors combat, peuvent parler entre eux quand leur niveau d’entraide augmente : ainsi, on en apprend plus sur eux, et les dialogues sont loin d’être ennuyants : grâce à une bonne touche humoristique, leurs discussions sont absolument fameuses et rendent le jeu encore plus attachant. En parlant d’attachement, il n’y a pas que les personnages que l’on contrôle qui sont marquants et charismatiques. Les adversaires ont eux aussi leur lot de soldats et de boss plus intéressants les uns que les autres. Certains valent la peine d’être vus, et en voici quelques exemples : tout d’abord le général Cervantes, boss d’un des chapitres. Son nom n’est pas sans rappeler Miguel de Cervantes, romancier des XVIème et XVIIème siècles, qui a écrit notamment L’ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche (Don Quichotte pour les intimes…). Cependant, son comportement n’est pas celui de l’auteur, mais bien du protagoniste du roman : tout comme Don Quichotte, Cervantes déblatère des idioties aussi grosses que lui : on se surprendra même à rire de bon cœur à ce qu’il dit… Par ailleurs, son apparence est également un clin d’œil au héros puisque lui aussi est orné d’une énorme moustache, qui vient lui grossir un peu plus le visage… Outre ce clin d’œil évident, d’autres sont beaucoup plus difficiles à percevoir car ils sont soit très peu visibles, soit délicats à comprendre. Et pour cause, un personnage jouable se nomme Gaius : au premier abord rien n’est choquant. Cependant, quand on sait qu’un juriste se nommait de la même façon, le rapprochement est fait. D’autant que Gaius est un personnage qui même en étant une crapule (c’est un voleur), garde tout de même une part de justice : il se joint à l’armée de Chrom car il trouve qu’il ne se bat pas pour une noble cause ; de plus, le fait qu’il ne fait rien en retour, montre qu’il est à nouveau, un personnage juste, comme le « vrai » Gaius.

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Les combats en eux-mêmes n’ont pas beaucoup évolués si ce n’est la nouveauté des Duos. Il faut toujours jouer au tour par tour en faisant attention de ne pas mettre en péril tel ou tel personnage un peu faible, et qui serait à la merci d’un ennemi. Cependant, une petite originalité vient s’y ajouter : habituellement, quand un personnage quelconque se battait contre un autre personnage quelconque, on voyait le combat en tant que spectateur, et à une certaine vitesse : ici, il est possible de voir le combat avec les yeux de notre personnage ainsi que d’accélérer ou ralentir les scènes de combat : il est très jouissif de nous voir lancer un sort ou bien de donner un coup d’épée à notre adversaire. Car oui, les classes des personnages (Mage, Sorcier, Epéiste, Voleur, Chevalier Pégase etc.), éléments clés dans la série, sont toujours présentes. Il est possible d’élever au niveau supérieur la classe d’un personnage de niveau dix ou plus : cette option n’est possible que pour un personnage ayant une classe « de base » et il faudra l’aide de l’objet « Magister » pour pouvoir faire cette action. De plus, il est possible pour une classe supérieure de changer totalement de grade : en effet, un mage qui manie les tomes peut très bien devenir un cavalier qui lui manie les épées et les lances (au passage, une arme est éphémère, comme dans les autres épisodes : celle-ci a un certain nombre d’utilisations maximum, et s'il est dépassé, l’arme casse. De même, les armes les plus redoutables ne peuvent être utilisées que par une classe ayant un grade suffisant : une hache acier est un équipement de grade C, c’est-à-dire que seul un personnage ayant un grade C dans les haches peut l’utiliser, et ainsi de suite…) : cela permet à votre équipe de se diversifier et d’être équilibrée : en effet, chaque classe a toujours eu et continue à avoir des statistiques propres à elle. Si un mage est bon en Magie et en Résistance, il est mauvais en Force et en Défense, à l’inverse d’un cavalier. Ainsi, plus votre personnage changera de classe, plus ses statistiques seront équilibrées, et plus il sera puissant en combat. Cependant, un petit bémol vient s’ajouter à ces belles paroles : contrairement à un RPG classique, les statistiques des personnages sont limitées : en effet, il arrive un moment où il ne pourra plus voir une de ses statistiques évoluer… Bien frustrant tout ça !

Un retour intéressant est à noter : il s’agit de la carte du monde que l’on peut traverser librement : nous pouvons aller dans les magasins afin de récupérer des objets dont nous avons besoin, affronter des monstres ajoutés aléatoirement qui rapportent de l’argent et faire les annexes qui nous permettent de recruter des personnages importants... Cela fait depuis Fire Emblem: Sacred Stones que cette façon de jouer n’était plus utilisée, et pourtant, c’est très pratique ! Ajoutons qu’une innovation de taille est très appréciable : il s’agit des Extras du jeu, disponibles après avoir fini la trame principale. Grâce à ça, il est possible de changer les voix des personnages d’anglais à japonais ou inversement, de revoir tous les décors du jeu ainsi que les cinématiques, mais surtout de réécouter la bande son. Soixante dix-sept musiques (rien que ça !) sont à votre disposition « gratuitement » et sur la cartouche de jeu : c’est une initiative qui devrait être plus employée, car le prix d’un CD des OST d’un jeu vaut cher, mais surtout difficile à trouver car généralement, les OST sont réservées au public nippon et par conséquent ne sort pas des terres du pays du Soleil Levant (Level-5 fait ça depuis un certain temps avec Professeur Layton ou Inazuma Eleven). Dans la continuité des petits ajouts apportés par rapport aux épisodes précédents, un mode multijoueur local est inclus dans Fire Emblem: Awakening. Malheureusement, ce n’est pas ce que l’on pourrait croire car le but n’est pas de contrôler son armée afin de battre l’adversaire comme lors d’une partie solo, mais il s’agit d’un mode ou les deux joueurs allient leurs forces pour vaincre un adversaire commun : vous ne disposez que de trois personnages, d’une arme et ce n’est donc pas un combat ordinaire… La seule note positive à ce niveau est que des armes sont à récupérer si vous gagnez. Dernière petite chose, le contenu additionnel. Très tentants mais assez chers (comptez 2,49 € si vous n’achetez qu’une carte d’un pack et 5,99 € pour le pack incluant les trois cartes) seuls ceux qui veulent recruter du beau monde et en recherche de challenge les achèteront : en effet, tous les personnages de légende des anciens opus sont disponibles grâce au contenu téléchargeable et certains peuvent être recrutés. Cependant, pour recruter ces « stars », il existe un moyen moins onéreux : avec la fonction Spot Pass, vous pouvez recevoir des données additionnelles dont des armes mythiques, et aussi tous les personnages précédents ! Quel plaisir de pouvoir affronter puis d’accueillir dans son équipe Ike ou encore Lyon !

Les Plus

+ Le choix des difficultés qui comblera les anciens joueurs comme les néophytes
+ La customisation de l’avatar, faisant du joueur le véritable héros
+ Des cinématiques de qualité venant appuyer les moments importants du scénario
+ Recruter tous les anciens héros et antagonistes des jeux, c’est cool
+ La bande son qui est un véritable chef d’œuvre à tout point de vue

Les Moins

Des DLC attrayants mais assurément trop chers
Le challenge, des fois vraiment ardu
Que ce soient les héros ou les ennemis…pourquoi ont-ils tous les pieds coupés ??!

Graphismes 18/20

Indéniablement, le passage du jeu d’un point de vue graphique sur la Nintendo 3DS est une vraie réussite. Les environnements en combat sont très détaillés et très jolis, ce qui permet une vraie immersion. La 3D est parfaitement utilisée, puisque même les cinématiques peuvent être visualisées en relief, ces dernières étant de très bonne qualité. Malheureusement, on peut déplorer, même si ce n’est pas un drame en soi, que les personnages se voient modélisés jusqu’aux chevilles… Dommage.

Jouabilité 17/20

Tout à fait en accord avec le reste de la série, le fait qu’il faille user des Duos en permanence assure un gameplay un peu différent. La possibilité de se balader sur la carte du monde afin de faire ses emplettes ou de s’entraîner est aussi un très bon point. Enfin, les commandes de jeu sont très intuitives et très simples, donc aucun problème n’est à signaler.

Durée de vie 18/20

Une histoire qui vous prendra une petite vingtaine d’heures à terminer, c’est plutôt bien. Ajoutez à cela les quêtes annexes permettant de débloquer des personnages inédits ainsi qu’une histoire parallèle, les combats d’entraînement, éventuellement les combats en multi et en plus, les DLC, et vous obtiendrez un jeu à la durée de vie presque infinie. Et puis, vous ne vous en lasserez pas, c’est une certitude.

Bande son 19/20

Les musiques composées par Yuka Tsujiyoko sont un véritable régal pour les oreilles. Chaque passage du jeu est accompagné de la façon la plus pertinente possible par une musique qui sera soit épique, soit triste, soit drôle, soit étrange… Vous aurez compris que toutes les émotions sont retranscrites à travers la bande son et pour combler le tout, tous les types de musiques ou presque sont représentés : des teintes de classique par-ci, des notes de rock and roll par-là… Le thème principal est savamment orchestré ainsi que les autres musiques, d’ailleurs.

Scénario 18/20

Sombre, poignant, le scénario pourrait tout à fait s’inscrire dans notre monde : parce qu’entre les histoires politiques mêlées à la traîtrise et à l’héroïsme dû aux choix des personnages, le contexte scénaristique est très contemporain : il y a une lecture intermédiaire très nette qui se dégage de l’histoire principale.

Verdict

Attendu au tournant après avoir presque manqué une sortie européenne, Fire Emblem: Awakening s’inscrit dans la lignée des autres jeux de la série. En proposant un jeu complet à tout point de vue, Intelligent Systems marque les esprits. Malgré quelques petits reproches que l’on pourrait faire sur le découpage des pieds de tous les personnages, du multijoueur pas assez poussé ou des DLC un peu chérots, vous passerez de longues journées à aider Chrom et toute sa troupe à protéger Ylisse de la menace croissante qui plane sur elle. Alors, futur prometteur ou destin funeste ? L’avenir du monde est entre vos mains !

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 Poster un commentaire (2)
#1 Mardi 27 Août 2013 à 01:16:42

Sans doute un bon jeu pour qui adhère au principe...ce qui n'est pas vraiment mon cas.
Par contre graphiquement, je reconnais que le jeu est joli.

#2 Mardi 27 Août 2013 à 12:02:52

Tu as sans doute été impressionné par mes magnifiques screenshots et montages😅 Sinon, le jeu est très prenant !

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